RECAP LANGAGE
Le Langage
Le langage est un outil de communication qui nous permet de partager nos sentiments et nos pensées, mais qui peut manquer d'exactitude (parfois on ne sait pas comment exprimer certaines idées.) De même, si cet outil peut nous unir, la diversité des langues divise les hommes.
Le langage à la fois nous sert (communiquer, unir) et nous désert (incompréhension, division)
Faut-il préférer le silence au langage ? Ou faut-il plutôt accepter le langage tel qu'il est, comme un simple outil de communication avec ses failles ?
I- Y a t-il un langage propre à l'Homme ?
Pour Aristote : langage n'est pas seulement outil de communication/expression mais aussi symbolique/politique (discussion profonde, débat intellectuel qui nous fait évoluer). En effet, les animaux peuvent communiquer par signaux, mais leur discours n'ont aucune appétence symbolique.
Mais le simple fait que les animaux puisse communiquer par des sons qu'on leur à apprit n'est-il pas troublant ? (Perroquet)
B) Le langage est le signe de la pensée
Langage n'est pas propre à l'homme puisque certains animaux peuvent parler (perroquets)
Cependant Descartes définit langage comme capacité d'abstraction et le sens du dialogue. Ainsi, le dialogue permet d'utiliser les mots de façon bien + complexe que les perroquets qui les répètent de façon mécanique, par mimétisme.
C) Le signe linguistique (Benveniste)
Signe linguistique à la fois conventionnel (inventé par homme) et arbitraire (pas de lien entre langage/réel, notion de hasard) : se distingue signifiant/ signifié.
Signifiant = image acoustique, empreinte psychique
Signifié = idée à laquelle renvoie l'image.
Le signe linguistique introduit autonomie du langage
Benveniste : montre la spécificité du langage en la distinguant des signaux émis par animaux.
II- Le langage n'est-il pas l'ennemi de la pensée ?
A) Le Projet d'une langue universelle (Leibniz)
Leibniz = scientifique/mathématicien créateur langue universelle (voir article)
B) La pensée est-elle incommensurable avec le langage ? (Bergson/Hegel)
Bergson : distingue usage impersonnel/usage personnel, intime du langage.
Langage = général
Sentiment = singulier
Par conséquent, il y aura tjrs décallage dans l'expression des sentiments par le langage car ils sont propre à celui qui les emplois.
Distinction : Moi social (satisfait du langage) / Moi profond (insatisfait du langage car peut trahir émotions)
Faut-il donc restreindre le langage à son usage social et taire nos sentiments ?
Hegel : Les mots sont des vêtements pour vêtir/déguiser nos pensées.
Mots = trahison de la pensée.
Mais que serait pensée sans mots ? Ce serait une pensée à l'état de fermentation, c’est-à-dire inutile car non exprimée.
Langage ≠ enveloppe extérieur de la pensée mais sa condition d'incarnation et d'objectivation.
III- La Puissance du Langage
A) Les six fonctions du langage (Austin)
-émotive ou expressive
-impressive ou conative
-référentielle
-phatique
-métalinguistique
-poétique
B) Le langage est une vision du monde (Humboldt)
Selon Humboldt Language ≠ découpage neutre du monde, il témoigne toujours un point de vu dû à la culture.
Le mot « personne » = accident qui distingue une « chose » d'un être vivant par exemple, tandis que dans certaines culture, ce n'est pas si évident.
Chez Inuits il y a dizaine de façon de dire « le blanc » (dû à leur environnement)
De même chez les touaregs (hommes du désert) qu'il y a cinquante façon de dire « chameau ».
En conclusion = le langage témoigne d'une vision du monde influencé par notre environnement/culture. Seul un travail critique désactiverait cette vision que le langage nous impose.
C) Langage et liberté
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