L'arrière-monde Conceptuel

L'arrière-monde Conceptuel

L'ART RECAP (Fiche)

I- L'Art doit-il imiter la nature ?

 

A) Dimension mimétique de l'Art (Aristote)

 

L'art est une technique du beau qui représente le réel/naturel => conception,  définition de l'art défendu par Aristote ainsi que l'art antique puis classique. L'imitation (mimésis) est donc le rôle principal de l'art

 

Ex : Mythe Leuxis et Parrhasios

 

Mais n'est-ce pas dévaloriser l'art ? N'est-ce pas sous estimer sa puissance que d'en faire qu'une  simple copie de la nature ?

 

B) Critique de l'Art par Platon

 

Platon apprécie l'art mais s'en méfit (il voulait chasser les poètes de la cité)

Critique de l'art à deux dimension :

              -Ontologique : l'art nous éloigne de l'être car ce n'est quu'ne apparence d'apparence

              -Episstémologique : l'art nous induit en erreur et nous trompe (ex : trompe l'oeil, mythe Leuxis et Parrhasios)

 

Aute ex : One and three chair de Kosuth : chaise + définition de chaise + photo de chaise

 

Appréhender l'art seulement sous sa dimension mimétique n'est-ce pas passer à côté de l'objectif même de l'art? 

 

C) L'art n'est jamais qu'une imitation de la nature (Hegel)

 

L'art est toujours une manifestation sensible de la nature, càd qu'un paysage dépeindre toujours l'intérorioté (émotions, personnalité) de l'artiste

 

Ex : dans la peinture Hollandaise du XIX, les paysages représentent la liberté reconquise (Pays Bas sous domination Espagnol avant)

 

Le développement historique de l'art est donc logique car il nous à permit de comprndre comment rendre sensible à travers l'art le carractère immatériel de l'esprit.

Ainsi, dans l'Antiquité l'infinité et la puissance de l'esprit était représente en architecture par des Sphynx, des colosses et des pyramides.

Dans l'Art classique, puis l'Art romantique, l'objectif était de rendre l'esprit sensible par le moins de matière possible par des tableaux qui nous montrent la psychologie des persos. 

Ex : portrait de Titien

 

Soucis : l'émancipation finale de l'esprit mène à la mort de l'art (Il y aura toujours des oeuvres mais l'art n'aura plus jamais sa place sacré/importante)

 

Si l'art prime sur la nature ne peut on pas dire dans un certain qu'il est plus important que celle-çi ?

 

D) L'Art est imité par la nature (Wilde)

 

Le motif est secondaire, le regard de l'artiste et son style priment. Les gens voient la nature car finalement les artistes la rendent visible

 

Ex : Falaises d'Etretat, Monnet

 

Citation bonus : "L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible." Paul Klee

 

Si l'art cherche à aiguiser notre regard, ne faut-il pas alors se placer du côté du spectateur pour mieux comprendre l'art ?

 

II- Le Jugemnt de goût 

 

A) L'esthétique de Kant 

 

Kant définit le beau en 4 moments :

 

Problème : Comment le jugement peut-il être à la fois universel (perçu par la totalité) et subjectif (propre à chacun) ? 

 

1er moment : Le beau est l'objet d'une satisfaction désintéressée, càd qu'il ne trouve d'objectif que dans le fait d'être beau. En soit, l'art est donc inutile, son seul intérêt réside dans sa beauté. 

"L'art n'est pas la représentation d'une belle chose, mais la belle représentation d'une chose"

De +, le beau est beau indépendament de mes goûts, de ma culture. Il est universel et non singulier/particulier. 

 

2ème moment : Est ce qui plaît, naturellement sans concept. 

 

Notre jugement de goût est en réalité parasité par notre culture et notre subjectivité et cela nuit à notre compréhension de la beauté universelle. C'est grâce à notre imagination, si elle est libérée de notre entendement (raison) que n'importe qui peut éprouver l'harmonie des facultés du beau.

Le beau est la forme de la finalité sans la représentation du beau. 

 

3ème moment :

 

Une telle harmonie du beau ne peut être un hasard, on peut se demander si l'artiste est un génie.

La nature, si on la considère comme une oeuvre (doctrine créatrionniste) est ainsi le fruit d'un génie : Dieu.

 

4ème moment : Est beau ce qui est reconnu sans concept comme l'objet d'une satisfaction nécessaire :

 

On ne regrette jamais le beau, le beau n'est pas un désir en soi (ex : j'ai envie de boire de l'eau ou de manger tel gateau, mais pas spécialement de re-éprouver l'expérience du beau après l'avoir connue) 

 

Le Sublime pour Kant se distingue de l'Harmonie car il est infiniment plus grand qu'elle, le Sublime est un sentiment d'effroi, de peur que l'on ressent face à un spectacle dont la compréhension nous dépasse (ex : contempler les étoiles).

 

Pour Kant, la connaissance peut nuire à la contemplation.

 

Mais le jugement de goût ne s'affine t-il pas avec la connaissance ?

 

B) Le jugement de goût empirique Hume

 

L'amélioration du goût = faculté sensible.

Ex: anecdote de Cervantès sur les gouteurs de vin

 

Il y a pour Hume une éducation du goût, + on est habitué à voir des tableaux, + on discerne les différences, intensités, subtilités et l'on comprend donc mieux l'art. 

 

En priviliégant l'esthétique du spectateur n'a t-on pas prit de façon illégitime la place de l'artiste ?

 

III- L'Artiste est un génie

 

A) Définition du génie par Kant

 

Originalité : le génie met au monde des formes nouvelles, même si souvent elles sont méprisés : 

 

"le beau est tjrs bizarre" Baudelaire

 

Le génie redéfinit l'art et lui donne ses propres règles

 

Exemplarité : le génie est à l'origine d'un nouveau mouvement, d'une école, d'un style. Il devient par la suite une référence.  Ainsi il n'y a donc pas de génie méconnu.

 

De + l'artiste ne peut expliquer son oeuvre, il à une sorte de don qu'il explique par de nouvelles règles.

 

B) La critique du génie par Nietzsche

 

Généalogie démystiFISTcatrice :  les causes du génie sont immanentes (=/= transcendantes), pour N le génie est un homme ordinaire (et non une sorte de demi-dieu) qui à créé un chef d'oeuvre après un long travail acharné. Ainsi, N met fin au mythe de l'inspiration.

Si l'on voyait les brouillons de l'artiste on comprendrait alors son travail certes titanesque, mais humain

 

Pourquoi la notion d'artiste à t-elle alors un tel écho ? 

 

Parce que l'on à besoin d'admirer des idoles, d'être fasciné par quelque chose de plus grand que soi pour ne pas SE remettre en cause.

 

C) Le mystère du génie (Bergson)

 

Bergson ne nie pas le travail de l'artiste, mais c'est par un élan d'émotion supra-intellectuel qu'il à pu donner naissanceà son oeuvre ... Ainsi l'artiste rejoint la figure du mystique, une sorte d'illuminé qui à eut un éclair de génie avant de se mettre au travail

 

Si cete émotion supra-inté qui anime les oeuvres ne faut-il pas alors redonner la parole aux artistes et ne pas chercher à assigner l'extérieur à l'art une décence ?

 

IV- La reprise en main de l'art par les artistes

 

L'art à toujours été soumit à des règles, bien que les artists ont souvent voulu les modifier. Ce n'est qu'au XIX avec le Romantisme que l'art commence à évoluer. On note selon Baudelaire:

-Nouvelle manière de sentir, prédominence de l'imagination sur la raison

-Nouvelle manière de peindre

-les sujets changent => goût pour l'orient, l'exotisme

 

Mais ce n'est qu'avec le surréalisme et le cubisme au XX que la conception de l'art va s'étendre

 

B) L'Art libéré dans les artistes (Baudelaire)

 

Baudelaire rage contre la photo qui devient un Bel Art en 1859 : il impose la réalité et ne laisse pas de place à l'imagination.

Il faut alors ne pas se focaliser sur l'oeuvre mais l'xpérience.

L'Art peut être un moyen de la susciter avec : 

 

-La ville (Christo)

-La nature (Land Art)

-Le corps de l'artiste (Stelarc)

 

Si cette libération à permit de libérer l'imagination des artistes il y a un risque que la notion d'art soit un flatus vocis (effet de souffle, pas de définition fixe)

Est oeuvre d'art ce que l'on souhaite : Ready Made Duchamp, Malévitch carré noir sur fond blanc

 

Conclusion : 

L'art peut faire l'objet d'interprétation socio/psycho/philo mais sa vocation première reste de susciter une émotion/réflexion et de nous plonge dans une contemplation :" l'art est fait pour troubler, la science rassure". Braque


08/02/2016
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L'Art (1/4) : L'Art doit-il imiter la nature?

L'Art (Partie 1/4)

 

Introduction :

 

De nos jours, si la beauté d'un tableau classique dépeignant, par exemple un magnifique couché de soleil nous séduit, l'art contemporain ou moderne nous écœure : « c'est moche, donc ça ne peut pas être de l'art ». ou bien « mon petit frère aurait pu faire la même chose » révèlent la doxa (l'opinion publique) au sujet de l'art. Cette opinion partagée, bien que violente, est compréhensible car dès la Grèce Antique l'art est considéré comme une technique (technè) du beau qui représente ce qui est réel et naturel. A la même époque, l'artiste voulait représenter, mimer (mimésis) le mieux la réalité dans son œuvre afin de montrer son talent. L'exercice du trompe l'oeil en est un parfait exemple vu que l'artiste cherche à donner à son œuvre (souvent une peinture) l'illusion qu'elle est réelle de manière à tromper le spectateur.

 

Seulement, comment penser une seule seconde qu'un ready made de Duchamps peut être une œuvre d'art ? Duchamp avec sa fameuse Fontaine n'est, en effet, l'auteur d'aucune création technique, il à uniquement renversé un urinoir et la présenté comme une œuvre d'art.

Cependant, l’œuvre de Duchamp prend une tout autre dimension si nous ne la regardons pas, justement, comme une technique du beau. Duchamp défendait l'idée que l'art était un moyen pour l'artiste de communiquer sa vision du monde et n'était pas un vulgaire outil artisan du beau. C'est là que ce fait également la distinction entre l'artiste et l'artisan : l'artiste est celui qui créer un objet unique (Ex : tableau, sculpture), l'artisan lui ne fait que le reproduire (ex : objet du quotidien)

De Vinci affirmait de son temps que l'art « cosa mentale » (= chose de l'esprit), qu'elle prête donc à la réflexion avant la contemplation.

 

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Fontaine un ready-made de Duchamp.

 

Voici les questions que nous nous poserons donc :

 

Qu'est-ce qu'une œuvre d'art ? Une œuvre portant la trace de la main de l'artiste comme un tableau ou une sculpture ou bien un objet du quotidien que l'artiste à choisi de nous présenter ?

L'art doit-il imiter la nature ?

La beauté est-elle universelle ou subjective (propre à chacun) ?

L'artiste est-il un génie ou un homme du commun qui à conçut une œuvre après un travail acharné ?

 

 

I- L'art doit-il imiter la nature ?

 

A) La dimension mimétique de l'artiste (Aristote)

 

Depuis la Préhistoire, l'art n'était qu'une imitation de la nature (ex : les peintures dans les grottes). Pour Aristote, la mimésis (l'imitation) est l'intérêt principal de l'art, à savoir que l'art est une reproduction du naturel (un paysage) ou du réel (une scène de vie).

Seulement, penser que l'art est seulement une reproduction de la nature ou du vrai, n'est-ce pas le dévaloriser ?

 

 

B) Critique de l'art chez Platon

 

Platon apprécie l'art mais s'en méfie puisqu'il voulait chasser les poètes de la cité. Selon lui l'art nous éloigne de l'être puisqu'il n'est qu'une apparence d’apparence . Pour Platon, seule l'idée compte vraiment et la reproduire nous éloigne d'elle. Si notre perception sensible (grâce à nos sens) du monde des idées nous éloigne d'un degré, l'art lui nous éloigne de deux degrés.

La technique du trompe l'oeil en est un parfait exemple.

 

Pour résumer, Platon rejette l'art car elle trompe la réalité (point de vue épistémologique) et nous en éloigne (point de vue ontologique)

 

Exemple : 1 and 3 chairs (photocopie d'une définition de chaise, d'une vraie chaise et d'une photo d'une chaise.) cette œuvre de Kosuth (qui est sans doute une référence à Platon) nous pose la question suivante : qu'est-ce qui se rapproche le plus de l'idée de la chaise ? Platon répondrait qu'il s'agit de sa définition car il y a plusieurs types de chaises possibles mais chacune d'entre elles auront la même utilité.

 

 

Résultat de recherche d'images pour "1 & 3 chair kosuth"

1 & 3 chairs, Kosuth

 

C) L'art n'est jamais une imitation de la nature (Hegel)

 

En opposition avec Platon, Hegel pense que les beaux arts (scultpures,peinture, poésie…) sont supérieur à la beauté naturelle. Pour lui, une œuvre d'art retranscrit les émotions et idées de son artiste. Exemple : dans la peinture Hollandais du XIX, un paysage ne représente par pour Hegel la nature mais la liberté retrouvée par le peuple Hollandais.

 

Mais comment rendre matérielles des émotions, des idées imaginées par l'esprit qui est lui immatériel ?

C'est surtout l'architecture qui répondra à cette question. Des monuments tels que les Sphinx et les pyramides d'Egypte ou encore les colosses grecs représentent le caractère infini, gigantesque de l'esprit par leur taille démesuré.

Seulement, représenter l'esprit dans une œuvre d'art uniquement par de tels œuvres prendraient trop de place. Heureusement, l'art classique viendra rééquilibrer de manière harmonieuse la forme et la matière. Ainsi, les portraits de Titien représentent bien des personnages mais montrent également leur intériorité, leur psychologie avec peu de matière.

Enfin, Hegel évoque que l'émancipation finale de l'esprit

 

Hegel évoque également que l’émancipation finale de l'esprit débouche sur la mort de l'art.

 

 

Le soucis est que l’émancipation finale de l'esprit débouche sur la mort de l'art. Hegel entend par là qu'il y aura toujours des œuvres d'arts, mais qu'elles n'auront plus la même signification et les gens ne les contempleront plus comme avant. Malgré tout, Hegel donne une mission suprême à l'art : la recherche de la Vérité.

En fin de compte la beauté artistique amène donc un supplément spirituel, humain à la beauté naturelle.

Si l'art prime sur la nature, n'est-ce pas à travers l'art que nous la découvrons ?

 

D) C'est la nature qui imite l'art (Wilde)

 

Wilde retourne l'ordre mimétique pour dire que c'est l'art qui à rendu visible la nature. Si nous apprécions autant certains paysages ou lieux c'est parce que des artistes ont décidés de les représenter.

Ainsi pour Wilde, l'art l'emporte sur la nature.

 

Exemple : Monnet et ses séries (falaises d'Etretas, les Cathédrales…)

 

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Falaises d'Etretas, Monet

 


04/02/2016
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RECAP LANGAGE

Le Langage

 

 

Le langage est un outil de communication qui nous permet de partager nos sentiments et nos pensées, mais qui peut manquer d'exactitude (parfois on ne sait pas comment exprimer certaines idées.) De même, si cet outil peut nous unir, la diversité des langues divise les hommes.

Le langage à la fois nous sert (communiquer, unir) et nous désert (incompréhension, division)

 

Faut-il préférer le silence au langage ? Ou faut-il plutôt accepter le langage tel qu'il est, comme un simple outil de communication avec ses failles ?

 

I- Y a t-il un langage propre à l'Homme ?

 

Pour Aristote : langage n'est pas seulement outil de communication/expression mais aussi symbolique/politique (discussion profonde, débat intellectuel qui nous fait évoluer). En effet, les animaux peuvent communiquer par signaux, mais leur discours n'ont aucune appétence symbolique.

 

Mais le simple fait que les animaux puisse communiquer par des sons qu'on leur à apprit  n'est-il pas troublant ? (Perroquet)

 

B) Le langage est le signe de la pensée

 

Langage n'est pas propre à l'homme puisque certains animaux peuvent parler (perroquets)

Cependant Descartes définit langage comme capacité d'abstraction et le sens du dialogue. Ainsi, le dialogue permet d'utiliser les mots de façon bien + complexe que les perroquets qui les répètent de façon mécanique, par mimétisme.

 

C) Le signe linguistique (Benveniste)

 

Signe linguistique à la fois conventionnel (inventé par homme) et arbitraire (pas de lien entre langage/réel, notion de hasard) : se distingue signifiant/ signifié.

 

Signifiant = image acoustique, empreinte psychique

Signifié = idée à laquelle renvoie l'image.

 

Le signe linguistique introduit autonomie du langage

 

Benveniste : montre la spécificité du langage en la distinguant des signaux émis par animaux.

 

 

II- Le langage n'est-il pas l'ennemi de la pensée ?

 

A) Le Projet d'une langue universelle (Leibniz)

 

Leibniz = scientifique/mathématicien créateur langue universelle (voir article)

 

B) La pensée est-elle incommensurable avec le langage ? (Bergson/Hegel)

 

Bergson : distingue usage impersonnel/usage personnel, intime du langage.

Langage = général

Sentiment = singulier

Par conséquent, il y aura tjrs décallage dans l'expression des sentiments par le langage car ils sont propre à celui qui les emplois.

Distinction : Moi social (satisfait du langage) / Moi profond (insatisfait du langage car peut trahir émotions)

Faut-il donc restreindre le langage à son usage social et taire nos sentiments ?

 

Hegel : Les mots sont des vêtements pour vêtir/déguiser nos pensées.

Mots = trahison de la pensée.

Mais que serait pensée sans mots ? Ce serait une pensée à l'état de fermentation, c’est-à-dire inutile car non exprimée.

Langage ≠ enveloppe extérieur de la pensée mais sa condition d'incarnation et d'objectivation.

 

III- La Puissance du Langage

 

A) Les six fonctions du langage (Austin)

 

-émotive ou expressive

-impressive ou conative

-référentielle

-phatique

-métalinguistique

-poétique

 

B) Le langage est une vision du monde (Humboldt)

 

Selon Humboldt Language ≠ découpage neutre du monde, il témoigne toujours un point de vu dû à la culture.

Le mot « personne » = accident qui distingue une « chose » d'un être vivant par exemple, tandis que dans certaines culture, ce n'est pas si évident.

Chez Inuits il y a dizaine de façon de dire « le blanc » (dû à leur environnement)

 

De même chez les touaregs (hommes du désert) qu'il y a cinquante façon de dire « chameau ». 

 

En conclusion = le langage témoigne d'une vision du monde influencé par notre environnement/culture. Seul un travail critique désactiverait cette vision que le langage nous impose.

 

C) Langage et liberté

 

Novlangue ; 1984 (Orwell) VOIR ARTICLE.


15/12/2015
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RECAP CULTURE

La Culture

 

Problématiques : Il n'y a pas qu'une seule culture … faut-il regretter cette absence d'unité ou doit on au contraire voir dans la diversité des cultures l'expression même de la richesse de l'Humanité ? La multiplicité des cultures nuit-elle à l'unité du genre humain ?

 

I- Naissance de la culture

 

Distinction : Acquis (culture) / inné (nature)

 

Freud : La culture est une transformation de la nature à l'extérieur de nous et en nous. C'est ce qui fait que nous éloigne de « nos ancêtres animaux »

deux objectifs de la culture : protection vs la nature

réglementation des relations entre les hommes. (morale, lois)

Universel = valable pour tout les hommes/phénomène naturels (lois scientifiques = universelles)

Général => concerne la plupart des individus (ex : en général tout le monde dispose de la vue, sauf aveugles)

Particulier => valable pour un groupe d'individu (ex : mendiants = pauvres, bourgeois = riches)

Singulier => ce qui est valable pour un individu (ex : porter des vêtements qu'on à soit même stylisé)

 

 

B- L'homme entre nature et culture (Merleau-Ponty)

 

Ce qui nous semble naturel tels que l'expression de nos émotions (pleurer, crier, sourire) est en fait culturel car selon les cultures, on ne réagit pas de la même façon. (exemple : Chez les Japonais, sourire = colère.) Notre être = à la fois naturel (émotion) + culturel (la façon de les exprimer)

De +, la dimension symbolique (culturel) l'emporte sur le biologique (naturel), ainsi on peut très bien adopter un enfant et se considérer comme son père/mère.

 

C-Perfectibilité (Rousseau)

 

Perfection (en acte) ≠ Perfectibilité (en puissance)

 

L'être humain actualise toutes ses puissances au cour de sa vie (optimise, s'améliorer au max) , donc Humanité = tendance, processus nommé Perfectibilité par Rousseau. Ce processus pourrait-être perçut comme une évolution positive permanente mais elle nous expose à devenir le meilleur de nous même comme le pire (engendrer guerre, conflits)

 

 

II-La Diversité des cultures nuit-elle à l'unité du genre humain ?

 

A) Ethnocentrisme et ses dérives

 

Ethnocentrisme = considérer sa culture comme transcendante (≠ immanente), supérieur aux autres. Ceci peut entraîner xénophobie.

« Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage » Montaigne

 

xénophobie = haine envers autre culture/religion

 

Pour Lévi-Strauss : xénophobie = archaïque (vieillot, arriéré)

Parfois cette position haineuse se cache derrière théorie (racisme, antisémitisme)

« Le barbare c'est d'abord l'Homme qui croit à la barbarie » = Lévi Strauss

Explication : cette citation rejoint celle de Montaigne, l'homme, enfermé dans son ethnocentrisme pense que ce qui est extérieur à sa culture = barbarie (car il n'agit/pense pas comme lui et n'a pas les mêmes coutumes). Il considère donc celui-çi comme un barbare, mais c'est bien lui qui l'imagine comme tel (d'où le verbe « croire »)

 

Afin d'éviter cette dérive dû à un ethnocentrisme abusé, on pourrait promouvoir relativisme culturel.

 

B)Vertu et impasse du relativisme culturel

 

Relativisme = immanence des cultures, aucune culture n'est au dessus des autres.

Multiculturalisme = accepte us et coutumes d'une communauté culturelle quitte à aménager lois pour permettent aux autres cultures de pratiquer coutumes chez nous. (Ex : Au Canada, Sikhs peuvent porter turban à moto). C'est donc une société qui accepte les autres cultures. (≠ Ethnocentrisme)

Perspectivisme = Relativisme modéré, mais sont rejetés les cultures avec pratiques violentes, ayant atteinte à l'intégrité physique (lapidation/excision) car ceci est humiliant et dégradant pour l'Homme

 

Hannah Arendt : mise à distance de notre culture par l'art et le débat.


15/12/2015
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Le Novlangue (Orwell)

Le Novlangue (Orwell)

 

 

Notion : Langage, liberté, politique

 

 

Imaginé par l'écrivain anglais George Orwell dans le cadre de son roman d'anticipation 1984 (paru en 1949), le Novlangue est une langue inventée par le Régime Totalitaire d'Océania, dirigé par le chef de parti Big Brother.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                             Orwell ce BG

 

 

Cette langue n'est en fait qu'une simplification grossière de notre langage, si tout les mots de base y sont présents tels que « chat », «maison », « arbre », toute nuance et variante de ceux-çi ont été supprimé. Ainsi, si lors d'un repas vous désiriez vanter la qualité des plats préparés avec amour par l'hôte de la maison, les mots tels que « succulent » et « délicieux » seraient tabous et l'adjectif « bon » les remplacerai.

Et si au contraire, la nourriture est infecte, déplaisante, voir dégueulasse, se serait « inbon » qui ferait l'affaire.

 

Mais alors, si les dictionnaires de Novlangue sortant chaque année sont de moins en moins épais et que chaque mot « parasite » est traqué, quelle place pour la richesse du langage ?

C'est justement cela que Big Brother cherche à éradiquer. En détruisant littéralement tout vocabulaire, toute nuance du langage Big Brother cherche à déposséder le peuple du langage et donc, à lui ôter sa liberté de penser. Car oui, si on nous enlevait les mots qui nous permettrait de formuler notre penser, il nous serait impossible tout simplement de les émettre. En ôtant toute nuance de langage et de vocabulaire, les gens ne pourraient donc pas exprimer leurs idées. Formatés comme ils seraient, ils ne seraient plus capable de penser par eux-même et pourraient être facilement influençables et manipulables.

 

De même, cette simplification du langage permet d'enfermer les gens dans une certaine bien-pensance. Ainsi, tout acte sexuel impliquant du plaisir (hors mariage ou non) est qualifié de « crimesex ». A l'inverse, l'acte sexuel dans le cadre de la reproduction est appelé « biensex ».

A travers le langage, c'est donc une vision austère de la sexualité qui est communiquée.

 

 

 

« La guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force »

 

 

Le langage étant une sorte de moule pour la pensée, le Novlangue en est un très étriqué. Avec un tel langage, aucune remise en question et donc subjectivité n'est possible. Les citoyens sont donc contraints de suivre la ligne de conduite du régime et même de croire aux mensonges du parti. Ces mensonges se font dans un double langage, par exemple : La Guerre c'est la Paix (l'un des slogans du parti)

Le pays d'Océania étant en guerre en permanence contre l'Estasia, les citoyens pensent alors que si cette guerre en finissait un jour, ce serait la fin de la Paix. Terrible n'est-ce pas ?

 

 

Futé le Big Bro', pas vrai ? C'est comme cela, entre autre, qu'il à pu éviter que toute forme de révolte naisse dans son régime. Pour ceux qui sont encore sceptique, voici un exemple tout con :

Comment pourriez-vous mener une révolution, si le mot révolution, lui-même, n'existait pas ?!

 

 

 

 

 

Concernant la liberté :

 

 

La liberté naît d'une certaine manière avec le langage. C'est avec une maîtrise de son langage que l'on peut par exemple lutter contre des régimes totalitaires tel que celui de Big Brother 


10/12/2015
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